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Théâtre de l’Union

Durée : 1h20

À partir de 16 ans

mar. 28 mai

20h + RENCONTRE EN BORD DE SCÈNE À L’ISSUE DE LA REPRÉSENTATION

mer. 29 mai

20h

Distribution

Avec Yuming Hey, Nicolas Martel 

Conseiller artistique Procuste Oblomov 

Assistant à la mise en scène Lucas Chemel 

Scénographe Carlos Calvo 

Créatrice son Madame Miniature assistée de Edith Baert 

Lumières Michel Theuil assisté de Fabrice Barbotin et Véronique Galindo 

Vidéo Valéry Faidherbe assisté de Emmanuel Vautrin 

Chorégraphies Annabelle Chambon 

Costumes Kam Derbali 

Avec la complicité de Vanasay Khamphommala et Arnaud Alessandrin 

Régie générale Emmanuel Bassibé 

Production Marième Diop 

Production

Production Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine / Coproduction La Comédie de Caen – CDN de Normandie.

D’après Mes souvenirs d’Herculine Barbin dite Alexina B.
Mise en scène Catherine Marnas

« Avons-nous vraiment besoin d’un vrai sexe ? » : la question n’est pas si neuve. 

Dès Ovide, le mythe d’Hermaphrodite fascine, on attribue au devin Tirésias la faculté de changer de sexe tous les sept ans. L’imaginaire collectif, la littérature et même la pop culture regorgent de ce motif : changer de sexe. En 1978, Michel Foucault exhume de la Bibliothèque nationale un texte intitulé Mes souvenirs, écrit par Herculine Barbin. Dedans, ses mémoires. Son enfance de petite fille née en 1838, élevée dans un milieu fortement religieux en hospice civil. Son adolescence, durant laquelle elle rejoint sa mère. Sa formation d’institutrice réussie haut la main. Son premier poste dans un pensionnat pour filles. Son premier amour, avec une femme. Ses premiers ébats et le doute qui s’instille… Rapidement confirmé par des douleurs à l’aine qui l’obligent à consulter un médecin. Le verdict tombe : elle a été assignée femme à la naissance, mais les médecins la considèrent désormais homme. Herculine, maintenant prénommé Abel, est intersexe et la justice lui impose de changer son état civil. Ne parvenant pas à s’intégrer socialement en tant qu’homme, elle / il se suicide à 28 ans, laissant une lettre pour expliquer son acte. Avec tendresse et empathie, Catherine Marnas adapte les Souvenirs d’Herculine pour la faire renaître, et donner voix à celles et ceux qui refusent ou qui n’entrent pas dans une catégorisation binaire du genre. La pièce se déploie dans un univers onirique d’une très grande douceur. 

© Pierre Planchenault