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Théâtre de l’Union

Durée : 2h

À partir de 15 ans

mer. 18 janv.

20h

jeu. 19 janv.

19h

ven. 20 janv.

19h

Distribution

D’après Anton Tchekhov

Traduction Olivier Cadiot

Mise en scène Cyril Teste – Collectif MXM

Avec Vincent Berger, Olivia Corsini, Katia Ferreira, Mathias Labelle, Liza Lapert, Xavier Maly, Pierre Timaitre, Gérald Weingand

Collaboration artistique Marion Pellissier et Christophe Gaultier

Dramaturgie Leila Adham

Scénographie Valérie Grall

Création lumière Julien Boizard

Création vidéo Mehdi Toutain-Lopez

Images originales Nicolas Doremus et Christophe Gaultier

Création vidéos en images
de synthèse Hugo Arcier

Musique originale Nihil Bordures

Ingénieur du son Thibault Lamy

Costumes Katia Ferreira
assistée de Coline Dervieux

Direction technique Julien Boizard

Régie générale Simon André

Régie plateau Guillaume Allory,
Simon André, Frédéric Plou
ou Flora Villalard

Régie son Nihil Bordures,
Thibault Lamy ou Mathieu Plantevin

Régie lumière Julien Boizard,
Nicolas Joubert ou Rodolphe Martin

Régie vidéo Baptiste Klein, Pierric Sud ou Mehdi Toutain-Lopez

Cadreurs-opérateurs
Nicolas Doremus, Christophe Gaultier, Paul Poncet ou Marine Cerles

Administration, production et diffusion Anaïs Cartier, Florence Bourgeon et Ludivine Rhein

Production

Collectif MxM

Avec la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings

Coproduction Bonlieu
- Scène Nationale Annecy ; Théâtre du Nord – CDN de Lille Tourcoing Hauts-de-France ; Printemps des Comédiens, Montpellier ; TAP-Théâtre Auditorium de Poitiers ; Espace des Arts – Scène Nationale de Chalon-sur-Saône ; Théâtre de Saint-Quentin-en- Yvelines – Scène Nationale ; Comédie de Valence – CDN Drôme Ardèche ; Malraux – Scène Nationale Chambéry-Savoie ; Le Grand T – Théâtre de Loire-Atlantique ; Théâtre Sénart – Scène Nationale ; Célestins, Théâtre de Lyon ; Scène Nationale d’Albi ; Le Parvis – Scène Nationale Tarbes Pyrénées ; Théâtre Vidy Lausanne ; CDN Orléans Centre-Val de Loire ; La Coursive – Scène Nationale La Rochelle

Avec la participation et le soutien du Fonds de dotation Francis Kurkdjian, du DICRéAM, de Smode Tech, du programme de coopération territoriale européenne INTERREG V France-Suisse dans le cadre du projet PEPS Annecy-Chambéry-Genève-Lausanne, du Théâtre Monfort, de la Maison Jacques CopeauProduction Collectif MxM

Avec la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings

D’après Anton Tchekhov
Mise en scène Cyril Teste – Collectif MXM

Entre théâtre et cinéma, La Mouette reprend un souffle d’actualité.

Trigorine et Arkadina, écrivain et actrice dans la force de l’âge, jouissent de leur célébrité.
Dans leur ombre, Nina et Treplev, artistes encore inconnu·e·s, les admirent follement, se cherchent, rêvent d’absolu et de reconnaissance. L’art est au cœur des passions, des conflits et des tortures internes des personnages. Ici, la fable de Tchekhov est décortiquée, passée à la loupe du cinéma, en direct au plateau et on vous embarque dans un tournage ! La forme, aussi théâtrale que numérique, laisse transparaître l’énergie brute des corps et exacerbe les tensions des personnages.

Le théâtre de Tchekhov reprend ici une grande bouffée de vie dans un dispositif très immersif : nous sommes invité·e·s à suivre les personnages au plus près, dans un jeu millimétré et captivant.

NOTE D'INTENTION CYRIL TESTE

La Mouette est une comédie, écrit Tchekhov. Une comédie dans laquelle, pourtant, la mort frappe comme la foudre, et qui s’achève sur ces mots : « Il y a que Konstantin vient de se tuer ». Annoncée un instant avant le tomber du rideau, la mort de Treplev ne sera à jamais suivie que de silence, et entourée de mystère. On pourra dire qu’il meurt d’avoir définitivement perdu Nina, ou de ne pas avoir réussi à être l’artiste qu’il rêvait de devenir. Je formule une troisième hypothèse, qui n’exclut d’ailleurs ni la première, ni la deuxième.

Le drame de Treplev a quelque chose à voir avec la tragédie d’Œdipe. Avant que Trigorine n’entre dans la vie d’Arkadina, Treplev et sa mère vivent seuls. Sans père. Tchekhov insiste tout au long du texte sur la grande beauté de cette femme de quarante-trois ans, mais aussi sur sa fraicheur. Dorn ne prétend-il pas qu’elle paraît plus jeune que Macha, âgée seulement de vingt-deux ans ? Et si Treplev était amoureux de sa mère ? S’il la désirait ? Si, même, la relation avec Nina – qui rêve de devenir l’actrice qu’est Arkadina – pouvait être envisagée comme une forme de transfert, ou le moyen tout à la fois de vivre et de contourner le tabou ? L’objectif premier de cette adaptation de La Mouette est d’explorer la relation fils/mère, et d’écrire l’amour fou d’un fils pour sa mère. L’amour fou, et la douleur : Treplev est mal aimé, ou trop peu, ou pas comme il le souhaiterait.

Dans la pièce, le projet réformateur de Treplev ne sera donc pas sans lien avec l’intime. Avec sa mère en particulier, et avec l’amant de celle-ci qu’il jalouse autant qu’il méprise.

SORIN : J’ai une folle envie de vivre, tu comprends ? La Mouette, acte 2

Sans doute n’ai-je jamais aussi bien compris la folle envie de vie, la folle envie d’aimer, la folle envie de théâtre dont il est question dans La Mouette. Vivre jusqu’à la fin des fins, aimer jusqu’au désespoir, jouer, même peu, même mal : c’est toute la pièce. Une « comédie » comme le prétend Tchekhov, qui donne du courage certes, mais donne aussi envie de pleurer. Le temps est venu pour nous de la traverser. Oui, la traverser, comme on dit d’une eau dans laquelle on se jette. Sans autre certitude que celle-là : c’est maintenant. Sans autres objectifs que ceux-ci : découvrir, et partager ses secrets.

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