Note d'intention Alice Laloy

J’observe que l’adulte en contact de l’enfant convoque en lui-même sa propre tendresse. Comme si, face à l’enfant, l’adulte s’adoucissait. Cette métamorphose m’intéresse. Ce n’est pas l’enfant qui est tendre à priori. Ni l’adulte à priori. C’est l’alchimie de la rencontre qui en opérant donne à l’adulte la faculté de se retour- ner comme une chaussette côté velours, proposant alors la guimauve à l’enfant (ce punk).

C'est sur cette observation que je bâtis la trame narrative de À poils. Le temps du spectacle devient le temps de l’expérience selon laquelle trois (à priori) ogres révèlent leur "face douce" aux spectateurs. Mais, petit à petit.