Bruce Clarke, plasticien

Plasticien et photographe, Bruce Clarke est né en 1959 à Londres. Il réside depuis le début des années 90 en France.

C’est aux Beaux-Arts de l’Université de Leeds, dans les années quatre-vingt, qu’il est initié au mouvement Art & Language animé par Michael Baldwin, David Bainbridge, Terry Atkinson, Harold Hurrell. Son oeuvre traite de l’histoire contemporaine, de l’écriture et de la transmission de cette histoire pour stimuler une réflexion sur le monde contemporain et ses représentations. Résolument ancrée dans un courant de figuration critique, sa recherche plastique intègre les codes pour mieux les retourner contre les appareils de pouvoir et d’injustice.

D’origine sud-africaine par ses parents, il était très tôt engagé politiquement et plastiquement pour le changement en Afrique du Sud. Il était un des responsables du la Rencontre Nationale contre l’Apartheid – (mouvement anti-apartheid en France). Parallèlement il suit l’évolution de la guerre au Rwanda et des signes avant-coureurs du génocide. Après un reportage photographique effectué quelques semaines après le génocide en 1994, il décide de proposer la création sur un site proche de Kigali, Le Jardin de la mémoire, un mémorial artistique en forme d’installation monumentale, projet réalisé depuis 2000 avec le concours des familles ou des proches des victimes et soutenu par la société civile, les institutions rwandaises et l’UNESCO. Egalement au Rwanda, il a travaillé sur un projet pour la 20ème commémoration du génocide en 2014, les Hommes debout : www.uprightmen.org. Ce projet a aussi été réalisé ailleurs dans le monde dans une vingtaine d’expositions (Genève, Lausanne, Bruxelles, Paris, Ouidah, Montréal etc.). Elle est pérennisée maintenant à Bruxelles.

Artiste en résidence invité par le Conseil Général de Guadeloupe, il a réalisé l’exposition Fragments d’une Histoire de Demain sur le lien entre l’esclavage, le colonialisme et la mondialisation. Collaborateur du Fest’Africa à Lille pour le projet Rwanda : Écrire, filmer, peindre par devoir de mémoire, il travaille avec l’Afrika Cultural Centre de Johannesburg et anime des ateliers d’arts plastiques en Afrique du Sud, Ethiopie, Rwanda, Bénin, Tanzanie, Zambie et en France.

Il a fait paraître Dominations aux éditions Homnisphères (2006) et Fantômes de la Mer aux éditons ARTCO (2016). Le livre Fantômes de la Mer documente un projet artistique qui rend hommage aux réfugiés économiques et politiques victimes du trafic humain transméditerranéen.

En tant que photographe, il publie des reportages sur l’Afrique du Sud, la reconstruction du Rwanda, le retour des réfugiés libériens et la Palestine.

Il est représenté par ARTCO Gallery en Allemagne et Galerie Art-Z en France. Ses oeuvres sont exposées en Europe, en Afrique et aux Etats-Unis.